[1] L'homme a modifié les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère depuis au moins 2 000 ans, et probablement plus. Ceci est la conclusion surprenante d'une nouvelle étude internationale qui a porté sur le méthane emprisonné dans la glace en Antarctique.
Celle-ci révèle qu'il existe de grandes variations dans les teneurs en méthane depuis le début de notre ère. Dominic Ferreti, auteur principal de l'étude et chercheur, attribue cela à la combustion de la biomasse. En effet, le méthane est un gaz à effet de serre majeur qui est émis soit par les incendies, soit par une activité microbienne anaérobie en agriculture, chez les animaux d'élevage et dans des sources naturelles. A priori, les chercheurs chercheurs s'attendaient à voir une augmentation lente de la concentration de méthane jusqu'au début de la Révolution Industrielle vers la fin du 18e siècle.
On a réussi pour la première fois à séparer les sources de méthane "pyrogène" (par le feu) et les sources anaérobies par une analyse d'isotopes stables dans les carottes de glace. Les résultats indiquent que les émissions de méthane par le feu avaient diminué d'environ 40% entre l'an mil et 1700, probablement par une baisse des feux de forêts provoqués par les populations indigènes des Amériques, populations décimées par les maladies importées de l'Europe.
[2] Depuis l’ère industrielle, le phénomène naturel qu’est l’effet de serre est amplifié par les activités humaines émettrices de gaz qui absorbent les rayonnements dans l’infrarouge thermique. La modification de l’atmosphère qui en résulte conduit à un effet de serre "additionnel", qui se traduit par un réchauffement global, et au delà par une modification du système climatique de la planète.
Publié par: Alvaro D.
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